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Quel est l'impact du Coronavirus sur le prix de l'immobilier neuf ?

08/07/2020
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Les Français n’ont pas renoncé à leur projet d’achat immobilier à la suite du confinement lié au Covid-19. Et selon l’enquête LPI-Se Loger, une partie d’entre eux prévoient en priorité l’achat d’un logement neuf. Mais c’est sans compter l’augmentation du prix de l’immobilier. Voici notre point sur le marché de l’immobilier neuf.

Des disparités flagrantes des prix de l’immobilier dans les zones tendues

Le prix moyen du mètre carré tous logements confondus dans l’immobilier neuf en France s’élève à 4 236 €. Pour l’achat d’un appartement neuf, il faut compter 4 866 €/m² tandis que pour l’achat d’une maison neuve le prix du m² moyen est de 2 632 €. Mais force est de constater qu'il existe de fortes disparités, dans les grandes villes notamment. Après le confinement, l’augmentation du prix d’un appartement et du prix d’une maison est la plus forte à Lyon (+2,3 %), à Montpellier (+2,6 %) et à Paris (+ 6,5 %). Quant à Brest, les prix s’envolent aussi depuis le début de l’année avec une augmentation de 20 % par rapport à 2019 (3 532 €/m² alors qu’il était à 2 944 €). Seules des villes comme Nantes (-0,7 %), Toulouse (-0,8 %) et Strasbourg (-2,4 %) affichent une baisse de leurs prix. Pour avoir une idée de ces disparités, acheter un appartement neuf à Paris coûte 464 % plus cher qu’au Mans, soit 12 591 €/m² contre 2 929 €.

Une demande de logement neuf toujours aussi forte post-confinement

Le confinement a conforté les Français dans leur souhait de changer de logement. Au lendemain du déconfinement, ils se tournent vers des surfaces plus importantes et, surtout, avec un accès à l’extérieur. Le télétravail leur permet également de s’éloigner des zones tendues pour certains. Ainsi, selon l’enquête menée par Se Loger et l’Observatoire du Moral de l’immobilier (OMI), 13% achèteront un appartement neuf ou une maison neuve pourvu que leur futur logement soit doté d’une terrasse ou d’un jardin. Bonne nouvelle cependant pour les futurs acquéreurs de leur résidence principale ou les investisseurs, avec la chute du PIB et le chômage partiel, les conditions d’octroi de prêt plus restrictives et la remontée des taux d’intérêt, la baisse de l’immobilier est programmée.

Une hausse des prix de l’immobilier neuf 

Avant le confinement dû au coronavirus, le marché du neuf enregistrait déjà une hausse du prix de l’immobilier neuf de 3,5 % par rapport à 2019 d’après le baromètre LPI-Se Loger. Dans le même temps, la vente des logements neufs quant à elle a chuté avec un recul de 24,2 % des réservations au premier trimestre de l’année et elle a subi un second coup de frein au deuxième trimestre. Le Covid-19 n’explique pas tout. L’offre en logements neufs est insuffisante en regard de la demande, elle a même subi un recul de 15 % par rapport à 2019. En cause, les délais de délivrance des permis de construire, les demandes de recours excessifs, les coûts de construction élevés, la contrainte des normes à respecter. Autre frein pour les professionnels : le durcissement des conditions d’octroi des prêts immobiliers malgré des frais de notaire réduits pour un achat immobilier neuf.

Dans certaines villes, le neuf est moins cher que l’ancien

Un logement neuf coûte en moyenne 20 % plus cher qu’un logement ancien parce qu’il est équipé selon les dernières normes (BBC, RT 2012 et RT 2020). Il bénéficie aussi des garanties biennales et décennales qui protègent l’acquéreur des éventuels vices de construction. Mais dans certaines villes, les professionnels constatent que les prix de l’immobilier dans le secteur de l'ancien sont en train de rattraper le marché du neuf. Ainsi, l’écart du prix de l’immobilier tend à se réduire. C’est le cas à Lyon par exemple où le marché de l’ancien est seulement 8 % moins cher que le neuf, à Bordeaux (7%) et à Paris (4 %). La tendance de l’immobilier neuf face à l'immobilier ancien s’est même inversée dans des villes comme Asnières-sur-Seine et Créteil où le prix au m² neuf est bien inférieur à l'ancien. Le neuf a bien d’autres attraits que son prix : son financement. Entre les prêts à taux zéro, les prêts conventionnés, les frais de notaire plus bas (entre 2 et 3 %) parfois offerts et les exonérations foncières dans certaines municipalités, les ménages n’hésitent pas longtemps.

 

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